Par-delà géographie et anthropologie, sciences et poésie
|
Et si tout n'était qu'une question de liens ?Il y a dans mes recherches une hypothèse forte : forger de nouvelles relations à l'autre permet de s'adapter aux précarités, de s'émanciper, mais aussi de faire naître des diversités qui remettent du sens et de la poésie dans nos espaces de vie.
Franco-burkinabé, mes expériences ouest-africaines inspirent mon présent en Occident. Me définissant comme méditant et militant, je suis, en parallèle de mes recherches et enseignements, engagé auprès des acteurs qui pensent pour et par la diversité des territoires. |
Plusieurs chemins, un seul et même horizon
Penser les chemins de la relation
..Et si tout n'était qu'une question de liens ? C'est l'hypothèse de laquelle je pars pour élaborer le cheminement théorique et politique d'une écologie de la relation. Fils de la fin du XXe siècle, je fais partie de cette génération qui a vécu à la fois la diversité du monde et sa destruction précipitée. Si je formule une critique de l'uniformisation des territoires et des paysages actuellement à l'œuvre, c'est pour mieux dynamiter les barrières qui nous empêchent de penser pour et par la diversité, et nous inciter à redécouvrir la complexité du vivant, des individus et des cultures, ferment d'une société empreinte de justice et riche de rencontres. En renouvelant notre façon d'habiter la Terre et en définissant avec justesse la place de l'humanité dans la grande fresque du vivant, l'écologie relationnelle devient une ode à la pluralité et à la solidarité. Elle est le point de départ d'un projet politique qui porte avec fierté des métissages territoriaux par-delà les individus et par-delà l'Occident.
Cette pensée générale s'est confronté à plusieurs travaux empiriques. Ma thèse de doctorat était une immersion dans une ville française en crise. Pour faire face à la précarité urbaine, des personnes retournent à la terre. J'ai essayé de comprendre les fonctions des jardins familiaux pour les personnes les plus pauvres, les relations qu'ils y tissaient au quotidien, et les enseignements que nous pouvons en tirer pour penser et construire de nouvelles manières de vivre la ville. Aujourd'hui, je suis ancré dans un projet de recherche en Gironde, qui propose de penser de nouveaux récits territoriaux pour les petites villes et villages oubliés de l'économie du raisin.
Influences scientifiques : Augustin Berque, Corine Pelluchon, Edouard Glissant, Philippe Descola...
Cette pensée générale s'est confronté à plusieurs travaux empiriques. Ma thèse de doctorat était une immersion dans une ville française en crise. Pour faire face à la précarité urbaine, des personnes retournent à la terre. J'ai essayé de comprendre les fonctions des jardins familiaux pour les personnes les plus pauvres, les relations qu'ils y tissaient au quotidien, et les enseignements que nous pouvons en tirer pour penser et construire de nouvelles manières de vivre la ville. Aujourd'hui, je suis ancré dans un projet de recherche en Gironde, qui propose de penser de nouveaux récits territoriaux pour les petites villes et villages oubliés de l'économie du raisin.
Influences scientifiques : Augustin Berque, Corine Pelluchon, Edouard Glissant, Philippe Descola...
La voie des territoires
Penser la relation invite un personnage central dans les réflexions : les territoires. Parce que la relation à l'autre s'invente de manière efficace lorsqu'elle dessine de nouveaux quartiers et de nouveaux villages. Parce que la relation à l'autre dessine de nouveaux les espaces vécus, et propose une forme de réconciliation entre sciences de la terre, et sciences humaines. Parce que la vraie question sociale et écologique des temps contemporains, n'est pas tellement de savoir dans quel territoire ou non habiter, mais davantage de penser les manières de vivre dans chaque territoire pour en respecter les grands équilibres écosystémiques, voir pour les enrichir d'une diversité nouvelle.
Empruntant ici surtout aux travaux de la géographie culturelle, mais aussi de la philosophie, et des sciences de la Terre. Mes recherches en la matière ont pour volonté de mettre en récit différentes manières de faire territoire, en urbanité comme en ruralité, et de repenser les équilibres sociaux et territoriaux en leurs sein. Il existe dans chaque lieu r l'une des valeurs qui devrait pourtant tous et toutes nous rassembler : l'altérité des mondes. Osons la trouver et l'emprunter.
Influences scientifiques : Augustin Berque, Elisée Reclus, Valérie Chansigaud, Gaston Bachelard...
Empruntant ici surtout aux travaux de la géographie culturelle, mais aussi de la philosophie, et des sciences de la Terre. Mes recherches en la matière ont pour volonté de mettre en récit différentes manières de faire territoire, en urbanité comme en ruralité, et de repenser les équilibres sociaux et territoriaux en leurs sein. Il existe dans chaque lieu r l'une des valeurs qui devrait pourtant tous et toutes nous rassembler : l'altérité des mondes. Osons la trouver et l'emprunter.
Influences scientifiques : Augustin Berque, Elisée Reclus, Valérie Chansigaud, Gaston Bachelard...
Le soleil des Afriques
Et si les oasis de demain venaient en partie d’Afrique de l’Ouest ? Ma rencontre avec Yacouba Sawadogo, l’homme qui arrêta le désert, et le livre que nous avons écrit ensemble m’en a donné la conviction : par l’héritage culturel des sociétés africaines, par leurs manières de faire territoire, nous avons des choses à apprendre. Sans être spécialiste de l'Afrique de l'Ouest, j'ai eu la chance de vivre en Cote d'Ivoire et au Burkina Faso. Partageant ma vie entre les deux continents, je puise dans les récits ouest africains, et plus particulièrement ceux du Burkina Faso, des inspirations, des manières de voir et de penser, des images qui guident mes pas.
Influences scientifiques : Amadou Hampaté Ba, Felwine Saar, Fatou Diome...
Enseignements et engagements
Comprendre la diversité pour mieux pouvoir la valoriser
Croire en la diversité. La faire vivre au quotidien. En parallèle de mes recherches, j'enseigne la géographie et l'anthropologie à l'université Catholique de l'Ouest et à l'Institut polytechnique de Toulouse. Engagé également en société depuis plusieurs années, je travaille avec les acteurs qui font vivre la relation, l'altérité et les territoires. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page "Agir" ;)